Les clés de la proactivité

Des collaborateurs qui prennent l’initiative : c’est le rêve de tout manager. Mais cette attitude est loin d’être simple à instaurer dans les faits. Comment comprendre les ressorts de la proactivité pour en faire une clé de l’efficacité collective ?
La proactivité est souvent érigée en vertu cardinale du collaborateur engagé. Proposer de simplifier un processus devenu obsolète, prendre l’initiative de désamorcer un conflit latent, réserver une attention ciblée à un client stratégique, ou encore anticiper ses propres besoins de montée en compétences : autant de comportements à forte valeur ajoutée dans des environnements instables, exigeants, où les repères changent constamment. Dans cette logique, chacun est invité à « devenir acteur » – de son développement, de la performance collective, ou encore de la satisfaction client.
Mais cette attente se heurte vite à la réalité du terrain. Pourquoi certains collaborateurs, pourtant compétents et consciencieux, persistent-ils à rester en retrait ? Et pourquoi certaines initiatives bien intentionnées produisent-elles des effets contre-productifs ? La proactivité, loin d’être une posture spontanée et homogène, s’avère en réalité complexe à encourager comme à canaliser.
Les recherches menées sur le sujet montrent qu’elle dépend d’un enchevêtrement de facteurs. Les traits de personnalité jouent un rôle avéré : certaines personnes sont plus enclines à prendre des initiatives, d’autres doivent d’abord surmonter des barrières internes. Mais le levier psychologique est loin d’être le principal déterminant. Le climat de travail, la posture managériale, la définition et la clarté des rôles, ou encore les messages implicites véhiculés dans l’équipe, pèsent souvent plus lourd dans l’activation des comportements proactifs – ou leur inhibition.
De plus, toutes les formes de proactivité ne se valent pas. Certaines nourrissent la performance collective ; d’autres, mal coordonnées ou mal exprimées, peuvent nuire à l’efficacité ou créer des tensions entre collaborateurs. Plusieurs entreprises qui avaient encouragé la prise d’initiative sans avoir préparé ses conditions de succès ont dû corriger le tir, pour rétablir un équilibre entre autonomie individuelle et cohésion d’équipe.
Encourager la proactivité nécessite bien plus que de la promouvoir auprès des équipes : cela demande une démarche de management exigeante. Cette synthèse décrypte les ressorts psychologiques de la proactivité, ses conditions organisationnelles, et les précautions desquelles s’entourer pour qu’elle devienne un atout durable – pour les collaborateurs comme pour l’entreprise.
Dans cette synthèse :
– Aider un collaborateur à être plus proactif
– Libérer la proactivité dans ses équipes : à quelles conditions, avec quelles précautions ?
– Canaliser une proactivité individuelle qui perturbe l’équilibre de l’équipe
AbonnéJe me connecte
pour télécharger
la Synthèse (8 p.)
VisiteurJe souhaite acheter
la Synthèse (8 p.)
à l'unité
VisiteurJe souhaite
m'abonner
Lire aussi

Lever les freins à l’initiative individuelle
Surmonter les obstacles organisationnels qui découragent l'initiative individuelle.

Libérer l’entreprise : retours d’expérience
La notion d’entreprise libérée reste controversée : certains y voient un modèle idéal, d’autre un leurre. Elle soulève en tout cas une question clé : comment concilier autonomie individuelle et efficacité collective ?