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Développement personnel

Comment les illusionnistes captent-ils notre attention ?

Comment les illusionnistes captent-ils notre attention ?

Nous aimerions tous captiver notre auditoire et lui glisser à l’oreille des messages si pertinents que leur impact persistera pendant des mois, voire des années… Mais soyons francs : la majorité des communications dans le monde de l’entreprise peine à produire l’effet escompté.

Mentaliste et magicien, Henri Beaumont analyse dans cette conférence les ressorts de son art. La dextérité est un atout, bien sûr. Mais plus essentielle encore est l’aptitude à obtenir l’entière attention de son public. Comment s’y prend-il ? En actionnant systématiquement trois ressorts simples. D’abord, mettre de l’intention dans son message : quel est le contrat tacite que l’illusionniste passe avec son public, pour que celui-ci accepte d’écouter et de se laisser porter par la démonstration ? Ensuite, s’obliger à la clarté : il ne s’agit pas là d’être clair pour soi, mais bien d’être clair pour les autres. Enfin, chercher l’impact mémoire, en visant, plus que la compréhension, la mémorisation du message. On peut jouer pour cela sur les associations d’idées, la répétition, la sollicitation des émotions…

Trois réflexes à acquérir pour tout leader d’équipe ou de projet, et que vous mémoriserez bien mieux en écoutant Beaumont mettre en pratique ces préceptes !

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Source : Secrets d’illusionniste pour être plus écouté et mieux compris, Henri Beaumont, TEDx Saint-Étienne, février 2025.

Êtes-vous conscient des risques associés à la « guerre cognitive » ?

Êtes-vous conscient des risques associés à la « guerre cognitive » ?

Apparue en 2017 dans les discours de généraux américains, la notion de « guerre cognitive » décrit les opérations de manipulation de masse visant à déstabiliser ses adversaires. Certes, la propagande n’est pas une invention du 21e siècle. Mais elle s’appuie désormais sur une connaissance scientifique avancée des mécanismes de pensée, ainsi que sur des technologies permettant une diffusion massive, presque instantanée, de fausses informations. Il est aussi devenu aisé de tester des techniques de manipulation en temps réel et de les perfectionner très rapidement.

Ce monde peut sembler éloigné de celui de l’entreprise. Pourtant, divers aspects de la vie de l’entreprise sont déjà concernés. Le risque de piratage et de fuite de données confidentielles est aujourd’hui une évidence pour tous. Plus pernicieux sont les risques associés à l’altération de nos processus de réflexion : baisse d‘attention, méfiance envers les institutions associée à la difficulté à distinguer le vrai du faux, perte de nuance et polarisation empêchant toute résolution de conflits…

Comment s’en protéger ? Comme pour tout risque, la sensibilisation de chacun et un entraînement ciblé sont la clé. En quoi vos décisions pourraient-elles être influencées par de telles approches ? Comment encouragez-vous vos équipes à développer leur esprit critique ? Quelle place réservez-vous au dialogue pour déminer les raccourcis et les contre-vérités ?

Un nouveau champ du développement des compétences à explorer.

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Source : La guerre cognitive : le nouveau champ de bataille qui exploite nos cerveaux, Bernard Claverie, Polytechnique Insights, février 2025.

 
Chroniquement débordés, tout en restant performants et motivés… Comment font-ils ?

Chroniquement débordés, tout en restant performants et motivés… Comment font-ils ?

Épidémie de burn-out, démission silencieuse… Plus personne n’ignore le sens de ces expressions, emblématiques de l’intensification du travail. En avril 2025, la consultante Melissa Swift a interrogé 1 000 professionnels, tous niveaux hiérarchiques confondus. Sans surprise, 75 % des répondants ont indiqué se sentir écrasés par la charge et submergés, au moins une partie du temps.

Plus étonnamment, 12 % des répondants se sentent performants et motivés malgré la surcharge. L’auteur a étudié ceux qu’elle surnomme les « fleurs du désert », parce qu’ils s’épanouissent en milieu hostile. Leur secret ? Ils mènent trois combats au quotidien :

– Réduire le volume de tâches. Ces professionnels sont 43 % plus nombreux que la moyenne à négocier, déléguer ou supprimer les activités à faible valeur ajoutée.

– S’offrir des plages d’autonomie. Ils sont 55 % plus enclins à décomposer un projet en tâches individuelles ou à refuser une réunion pour mieux avancer en solo — une posture résolument à contre?courant dans des organisations obsédées par la collaboration constante.

– Assainir les émotions. 48 % d’entre eux instaurent régulièrement des « pauses positives », qui ressoudent l’équipe et font retomber la pression.

Et si, vous aussi, vous deveniez une « fleur du désert » ?

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Source : How Leaders Fight Back Against Overwork, Melissa Swift, MIT Sloan Management Review, juin 2025.

La « santé spirituelle » : accélérateur de bien-être global

La « santé spirituelle » : accélérateur de bien-être global

Une enquête du McKinsey Health Institute auprès de 41 000 personnes dans 26 pays met en lumière un angle mort majeur des programmes de bien-être : la santé spirituelle. Définie comme « avoir du sens dans sa vie, un sentiment de connexion à quelque chose de plus grand et un fort sentiment d’utilité », cette dimension reste largement négligée, particulièrement en environnement professionnel.

Et pourtant, les résultats de l'enquête McKinsey montrent que cette dimension spirituelle est étroitement liée aux autres dimensions de la santé : ceux qui jugent leur santé spirituelle « mauvaise » sont jusqu'à 4 fois moins susceptibles de se dire en bonne santé mentale.

L'enjeu est particulièrement important pour les nouvelles générations. La Gen Z affiche les scores de santé spirituelle les plus faibles, avec plus d'un tiers des répondants déclarant manquer de sens dans leur vie. Parallèlement, 63 % d’entre eux déclarent qu'une mission porteuse de sens ou des opportunités de bénévolat sont importantes pour choisir un employeur.

Ainsi, les organisations gagneraient à mesurer leur « score de sens au travail ». Il suffit pour cela d’ajouter une question sur la clarté du sens au baromètre d’engagement. Selon les résultats, vous pourrez alors proposer des jours de travail bénévole, ouvrir la possibilité de s’engager sur des projets à impact ou de participer à des groupes de réflexion sur la mission de l’entreprise. Autant de voies pour nourrir la quête de sens des équipes.

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Source  : In search of self and something bigger: A spiritual health exploration, Erica Coe, Kana Enomoto, Jacqueline Brassey, Victoria Bennett, McKinsey Health Institute, mai 2024.

Questionner ses modèles mentaux : que nous apprennent les légumes ?

Questionner ses modèles mentaux : que nous apprennent les légumes ?

Dans une chronique récente, le neuroscientifique Albert Moukheiber nous fait prendre conscience que la notion de légume n’a aucun sens d’un point de vue biologique. La majorité de nos légumes sont soit des feuilles, soit des fleurs, soit des tiges, etc. Mais, au fait, pourquoi est-ce important ?

Notre cerveau crée des catégories pour appréhender un environnement complexe. Nous avons ainsi divisé un spectre continu de couleurs en une gamme de tons spécifiques qui nous permettent de communiquer efficacement. Mais les frontières ainsi créées sont artificielles. La finesse de ces catégorisations dépend du contexte. Dans la vie courante, nous nous contentons d’un nombre restreint de couleurs. Cela dit, vous serez sûrement heureux que le peintre qui rénove votre salon ait une palette plus nuancée que le simple « bleu » pour vous aider à choisir la couleur de votre mur ! 

Résister à la tentation de simplifications excessives au moment de prendre des décisions stratégiques est indispensable. Cela suppose notamment d’expliciter ses catégorisations inconscientes pour être en mesure de les remettre en question. « Go » ou « No go » ? Allié ou concurrent ? La réalité est souvent plus complexe que nos formulations spontanées.

Cette prise de conscience est également salutaire lorsqu’il est question de diversité et d’inclusion, car la catégorisation est aussi à l’origine des discriminations : on se classe, puis l’on se compare et l’on favorise sa propre catégorie. Moukheiber rappelle qu’à l’époque où les sociétés occidentales étaient gérées exclusivement par des hommes blancs, c’est contre les roux, par exemple, que s’exerçait la discrimination…

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Source : Les légumes n’existent pas – La chronique d'Albert Moukheiber, Radio Nova, mars 2025.

 

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