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Un chef, ça se gère !

Un chef, ça se gère !

Désorganisé, tyrannique, mégalomane, pinailleur… Qui ne s'est jamais plaint de son patron ? Par nature, la relation hiérarchique est rarement idyllique. Mais croire que c'est à votre supérieur seul qu'il incombe d'en gérer les difficultés serait une erreur. Vous avez tout à gagner à prendre l'initiative.

En effet, entre un supérieur et son subordonné s'établit une relation bien particulière, qui conditionne fortement l'efficacité du duo sur la durée. On pense souvent que l’attitude du manager est le déterminant principal du mode de relation qui s'établit. Or, quand on observe les interactions au sein d'une même équipe, on constate qu'il existe autant de relations différentes qu'il y a de personnes. En effet, la personnalité du subordonné, la façon dont il prend en main ou subit la relation, ses convictions et ses attentes, les habitudes qu'il s'est forgées avec ses précédents patrons : tout cela a une influence décisive sur la nature de la relation avec son supérieur.

Beaucoup de difficultés dans les relations hiérarchiques proviennent d'une incompréhension de la part de responsabilité de chacun. En particulier, le subordonné a tendance à croire que c’est à son chef d’assumer la gestion de la relation. Erreur… Toutes les publications sur le sujet montrent que le subordonné à tout intérêt à prendre l’initiative de « gérer son chef » :

Clarifiez les attentes de votre supérieur et exprimez les vôtres

Vous pensiez bien faire en avançant de façon autonome sur un projet… pour finalement vous rendre compte que votre chef aurait souhaité que vous le teniez au courant plus régulièrement ? Un cas classique de la relation hiérarchique : on a souvent tendance à projeter ses propres objectifs et aspirations sur son entourage. Mais ceux de votre supérieur ne sont, par définition, pas les mêmes que les vôtres : son champ d'activité est plus large, il a sa propre personnalité, il n'a ni les mêmes contraintes ni les même priorités que vous, etc. Ne présumez pas que vous connaissez ses attentes ! Demandez-lui de les préciser.

De la même façon, ne vous attendez pas à ce que votre supérieur devine toutes vos aspirations et vos frustrations. Vous avez tout intérêt à faire l'effort d'exprimer clairement ce qui est important pour vous : cela évitera de nombreux malentendus.

Définissez un mode d'interaction qui tienne compte de vos différences de style

Votre supérieur vous demande un reporting hebdomadaire détaillé, et vous y voyez un manque de confiance. C'est peut-être simplement que son style personnel le pousse à vouloir maîtriser les sujets dont il a la responsabilité, et qu'il aime approfondir l'analyse. Les incompréhensions liées aux différences de styles sont la source de nombreuses frustrations, voire de conflits. Vous aurez donc tout intérêt à faire un point avec votre supérieur. Quel mode d'interaction, de reporting, de prise de décision … préfère-t-il ? Que valorise-t-il avant tout (autonomie, efficacité, qualité, transparence…) ? Vous serez ainsi plus averti des motivations de ses comportements, ce qui vous évitera des erreurs d'interprétations et vous permettra de vous adapter à son style. Par exemple, si vous êtes plutôt intuitif face à un supérieur analytique, écoutez votre intuition, mais ne négligez pas d'expliciter votre raisonnement lorsque vous présenterez vos conclusions.

Trouvez des points de complémentarité entre votre supérieur et vous-même

Le patron idéal n'existe pas ! D'autant plus que ce qui est une qualité dans une situation peut s'avérer un défaut dans un autre contexte. Plutôt que de pointer constamment ce qui ne va pas, efforcez-vous de composer avec les imperfections de votre supérieur. Faites un bilan de ses forces et faiblesses : cet exercice vous permettra probablement d'identifier des opportunités pour développer une relation réellement complémentaire, et donc plus solide. Par exemple, s'il décide vite – ce qui peut parfois conduire à de la précipitation – votre esprit critique et votre capacité d'analyse peuvent s'avérer une aide précieuse.

Bâtir une relation constructive et efficace avec votre supérieur est ainsi un facteur de réussite important, que vous avez tout intérêt à prendre en main activement.

(Article publié sur Le Cercle les Echos

Pour en savoir plus:

- Former un duo constructif avec son supérieur (Synthèse Manageris 197b)

- Gérer son chef (Synthèse Manageris 142b)

 

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« Management ascendant »

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