> Blog Manageris

Développement personnel

Connaissez-vous le « capital psychologique » ?

Connaissez-vous le « capital psychologique » ?

Les troubles psychiques ont augmenté ces dernières années, avec un accroissement des risques psycho-sociaux en entreprise. Comment appréhender cet enjeu complexe ? Les démarches faisant la promotion du bien-être au travail s’avèrent rarement efficaces. En revanche, le concept de « capital psychologique » est pertinent pour renforcer les ressources des salariés face à ces troubles.

Ce que l’on pourrait appeler la robustesse mentale n’est pas un trait de personnalité stable, mais une attitude qui peut se développer – ce qui ouvre des pistes stimulantes. Quatre aptitudes sont à renforcer :

– l’auto-efficacité, soit la conviction d’être capable de mobiliser en soi-même des ressources pour réaliser une tâche ;

– l’espoir, qui permet de persévérer pour trouver des solutions face aux difficultés ;

– l’optimisme, qui pousse à croire en sa réussite future ainsi qu’en ses capacités d’amélioration ;

– la résilience, soit la capacité de s’adapter en situation de stress : changer d’approche en cas de difficulté, mais aussi rester lucide sur les risques en cas de succès.

Cet état d’esprit peut se développer par une démarche délibérée. Et nous y avons tout intérêt, car c’est l’un des facteurs qui expliquent le mieux nos différences de réaction face aux défis rencontrés.


Source : Comment prévenir des risques grandissants de burn-out au travail ?, Patrice Georget, Polytechnique Insights, octobre 2024.

 
Savez-vous utiliser votre dialogue intérieur pour vous remotiver ? 

Savez-vous utiliser votre dialogue intérieur pour vous remotiver ? 

Vous vous sentez démotivé ? La première étape pour y remédier est de prendre de la distance, soulignent Robin Abrahams et Boris Groysberg, professeurs à la Harvard Business School. De fait, quand nous sommes insatisfaits, nous avons tendance à interpréter négativement ce qui nous arrive, nous enfermant ainsi dans un cercle vicieux.

Avant de prendre la décision précipitée de tout changer, accordez-vous un temps de recul, aussi objectif que possible. Coupez vos communications en rentrant chez vous, partez au vert, méditez… Ce temps apparemment improductif vous permettra de gagner en lucidité. Vous manquez de temps disponible pour cela ? Une astuce fonctionne étonnamment bien : dans votre dialogue intérieur, parler de vous non pas en « je », mais à la troisième personne. Cette astuce fait croire à notre cerveau que nous analysons le problème d’une autre personne, ce qui baisse radicalement notre niveau d’anxiété et améliore la maîtrise de nos émotions, nous permettant de raisonner avec plus de lucidité.


Source : Advice for the Unmotivated, Robin Abrahams, Boris Groysberg, Harvard Business Review, mai-juin 2024.

 
Comment gérer l’image que les autres se font de vous ?

Comment gérer l’image que les autres se font de vous ?

Au moment de prendre un nouveau poste, a fortiori un poste de dirigeant, vous avez sans doute déjà été étonné des présupposés que vos interlocuteurs pouvaient avoir à votre sujet. Parfois, c’est même le regard de personnes que vous connaissez déjà qui change de façon déroutante !

Le premier ministre canadien Justin Trudeau raconte ce phénomène et la façon dont il l’a géré, avec des accents de sincérité rares en politique. Sa maturité sur le sujet vient d’une enfance très particulière, puisque son père était lui-même premier ministre à l’époque. Il a ainsi vite découvert qu’un enfant de sa classe pouvait lui déclarer dès la première rencontre qu’il ne l’aimait pas parce que, dans sa famille, on ne votait pas pour Pierre Elliott Trudeau – et que, lors des meetings de son père, il était ovationné par une foule qui ne connaissait rien de lui… Il a ainsi pris conscience à un âge précoce que les autres auraient sur lui des idées préconçues, quoi qu’il fasse – et il a dû apprendre à s’en détacher.

Accédant lui-même aux plus hautes fonctions, il a conservé ce réflexe de toujours s’interroger sur l'image qu’on lui renvoie de lui-même. Quels éléments, fondés et constructifs, conserver des critiques ? Et que croire dans les louanges ? Un effort permanent pour rester lucide, qui inspirera toute personne qui accède à de nouvelles responsabilités.


Source : Leadership lessons from the prime minister of Canada, interview de Justin Trudeau par Adam Grant, TED, mai 2024.

Les non-dits, déclencheurs de burn-out

Les non-dits, déclencheurs de burn-out

La santé mentale des salariés semble être au plus bas. Dans son dossier consacré au sujet, France Culture a interrogé Thomas Périlleux, sociologue belge et lauréat du prix Penser le travail 2024 pour son ouvrage Le Travail à vif.

L’une de ses observations est particulièrement intéressante : souvent, dit-il, ce qui fait « disjoncter » un salarié qui supportait depuis des mois une situation difficile, c’est une injonction contradictoire. Le problème n’est pas qu’il y ait des contradictions en entreprise ; elles sont inhérentes à son fonctionnement. Le problème est que nous sommes fortement incités à les passer sous silence.

On demande ainsi aux salariés de « faire plus vite et mieux en même temps », de « s’impliquer plus dans leur travail tout en se montrant plus détachés », etc. Un exemple parlant : ce technicien à qui l’on interdisait d’évoquer les difficultés techniques qu’il pouvait rencontrer s’il n’apportait pas une solution. Ce silence imposé provoque des souffrances psychiques, au même titre que lorsqu’on utilise des mots détournés, ou des anglicismes mal compris, pour atténuer une réalité difficile.

Dire les choses et en discuter : un premier pas pour lutter contre ces souffrances ?


Source : Santé mentale : que révèle l'épidémie de burn-out ?, interview de Thomas Périlleux par Marguerite Catton, France Culture, La Question du jour, 10 octobre 2024.

Microstress : pas si anodin !

Microstress : pas si anodin !

Quand on évoque le stress, on pense naturellement à des motifs d’inquiétude : changements qui nous déstabilisent, conflits, agendas surchargés, etc.

Dans une interview, Rob Cross, coauteur du livre The Microstress Effect, nous alerte sur un autre facteur de stress, largement sous-estimé. Chaque interaction avec les personnes que nous apprécions, et avec qui nous souhaitons établir ou maintenir une relation, génère aussi son lot de stress. Nous faisons attention à ce que nous disons, nous avons à cœur que l’autre interprète bien nos messages, nous nous interrogeons sur la façon d’interpréter ses propos. Certes, il s’agit d’un stress de faible intensité, et que nous n’identifions généralement pas comme tel. Mais il se reproduit des dizaines de fois par jour et peut s’accumuler au point de nous rapprocher du risque de burn-out.

Comment minimiser ce risque ? L’auteur insiste sur la nécessité de limiter la « surcharge collaborative ». Pour favoriser une bonne santé mentale, il nous faut choisir, sciemment, avec qui interagir régulièrement et avec quels groupes nous pouvons rester plus distants. Car nouer des relations avec des personnes de confiance est essentiel pour juguler notre stress, mais seulement jusqu’à un certain volume d’interactions.


Source : Author Talks: How minor stresses add up to epic fails, interview de Rob Cross par Lucia Rahilly, McKinsey Insights, juillet 2023.

Essai gratuit

Découvrez des Synthèses Manageris gratuitement et sans engagement !

Essayer

Toutes les publications

Explorer

×

Essai gratuit

Découvrez des Synthèses Manageris gratuitement et sans engagement !

Je découvre

(1) Cochez cette option pour laisser une trace sur votre ordinateur afin de ne plus afficher cette fenêtre. Ce système de trace est basé sur les cookies. Ces fichiers ne peuvent en aucun cas endommager votre ordinateur, ni l'affecter d'aucune façon, vous pourrez les supprimer à tout moment dans les options de votre navigateur.