> Blog Manageris

Stratégie

Feriez-vous voter vos collaborateurs sur vos orientations stratégiques ?

Feriez-vous voter vos collaborateurs sur vos orientations stratégiques ?

Il est désormais généralement admis que plus les collaborateurs sont impliqués dans l’élaboration de la stratégie, plus celle-ci a de chances de bien être mise en œuvre. Pour autant, la planification stratégique reste le plus souvent la chasse gardée des comités exécutifs. Les raisons en sont multiples : la nécessité d’aller vite, la crainte que les opérationnels ne manquent de hauteur de vue, l’inconfort lié à une perte de contrôle sur les décisions dont on sera tenu responsable…

À cet égard, la société néerlandaise d’équipements techniques Breman a choisi une approche atypique : l’entreprise a invité ses 1 700 salariés à voter sur une liste d’ambitions stratégiques, illustrées par des choix associés. La question posée, pour chaque ambition proposée, était : « Pourriez-vous vivre avec 80 à 90 % de ces décisions ? » Cette consultation a permis d’ajuster la stratégie, qui a par la suite suscité une forte adhésion et un réel succès.

D’autres exemples de démarches participatives ont fait leurs preuves : celle d’Hubert Joly, qui a établi la mission et la stratégie de redressement de Best Buy à partir d’une synthèse des rêves et des aspirations de ses salariés – ou encore celle de Saskia Egas Reparaz, qui a mené le redressement spectaculaire de la chaîne de magasins néerlandaise Hema en s’appuyant sur une démarche essentiellement collaborative.

Cette approche suppose de partager un grand nombre d’informations, y compris sur un registre émotionnel. Êtes-vous prêt à l’expérimenter ?

__________

Source : Would You Invite Employees to Vote on Strategic Direction?, Alexander Loudon, MIT Sloan Management Review, juin 2024.

 
Ne confondez pas corrélation et lien de cause à effet

Ne confondez pas corrélation et lien de cause à effet

Vous savez très probablement qu’une corrélation entre deux phénomènes ne signifie pas que l’un est la cause de l’autre. Un exemple connu est la forte corrélation entre la consommation de chocolat et le nombre de prix Nobel par pays. Pas besoin d’une longue explication pour comprendre que vous n’augmenterez pas vos chances d’être nobélisable en mangeant plus de chocolat…

Et pourtant, l’erreur est extrêmement fréquente. Vous lancez une campagne publicitaire et vos ventes montent ? Vous en conclurez probablement que la publicité a dopé vos ventes. Or un autre facteur peut très bien être intervenu sans que vous en soyez conscient.

À l’heure où les usages de l’intelligence artificielle explosent et où des décisions de plus en plus nombreuses lui sont déléguées, cet article alerte sur la nécessité d’être doublement vigilant sur ce risque. Idéalement, lors de toute étude ou de toute expérimentation, on devrait pouvoir contrôler les résultats grâce à un groupe de contrôle aléatoire, soumis au même environnement mais où seule la variable que vous voulez tester diffère. Si c’est impossible, commencez au moins par étudier les autres causes possibles du changement que vous observez.

S’appuyer sur les données pour décider ? Oui, mais avec vigilance…

----------
Source : Where Data-Driven Decision-Making Can Go Wrong, Michael Luca, Amy C. Edmondson, Harvard Business Review, septembre-octobre 2024.

Travailler avec le conseil d’administration : un défi pour les PDG

Travailler avec le conseil d’administration : un défi pour les PDG

Une étude du McKinsey Center for CEO Excellence estime que 45 % de la performance d’une entreprise peut être attribuée à l’influence du PDG. D’où l’importance d’évaluer la performance des titulaires de cette fonction.

L’étude s’est appuyée sur un questionnaire d’auto-évaluation, afin d’établir les points forts et les lacunes perçus par les PDG eux-mêmes. Un point de progression est clairement identifié pour une grande majorité d’entre eux : les interactions avec leur conseil d’administration. Seuls 30 % des PDG interrogés considèrent que leur conseil d’administration est efficace ! Les relations sont bonnes avec les administrateurs, mais les PDG peinent à tirer parti des compétences de chacun de ceux-ci. Leur valeur ajoutée est souvent circonscrite aux considérations financières et aux relations avec les marchés. Or les administrateurs peuvent apporter une aide précieuse sur des questions stratégiques ou opérationnelles. Il faut pour cela savoir les solliciter.

Une invitation à accompagner les PDG, dès leur prise de poste, pour élargir leur perception de la valeur stratégique de cette instance de gouvernance.


Source : CEO excellence: How do leaders assess their own performance?, Gautam Kumra, Joydeep Sengupta, Mukund Sridhar, McKinsey & Company, février 2024.

Comment s’adapter au retour des tensions géopolitiques ?

Comment s’adapter au retour des tensions géopolitiques ?

Parmi les défis qui guettent les dirigeants – généralisation de l’IA, guerre des talents, changement climatique –, quelle place réserver à la géopolitique ? Selon Nikolaus S. Lang, directeur monde du BCG Henderson Institute, il s’agit d’un enjeu encore largement sous-estimé par les entreprises. Dans un TED instructif, il exhorte les dirigeants à se préparer à l’avènement d’un monde multipolaire, avec, entre autres, les recommandations suivantes :

Renforcer la résilience de sa chaîne d’approvisionnement. Les chaînes d’approvisionnement globales sont devenues vulnérables face au risque accru de barrières tarifaires, de sanctions économiques ou de guerre.  Mieux vaut travailler à la flexibilité de cette chaîne, en réduisant sa dépendance à l’égard d’un site en particulier et en identifiant les alternatives possibles.

Renforcer son « intelligence géopolitique ». Pour faire face aux revirements géopolitiques, les entreprises doivent renforcer leur aptitude interne, en habituant les équipes à travailler selon différents scénarios, et en recrutant des talents capables d’anticiper ces enjeux et de s’y adapter.


Source : 5 ways leaders can adapt to shifting geopolitics,Nikolaus S. Lang, TED@BCG, septembre 2024.

Que font les entreprises résilientes dans une crise ?

Que font les entreprises résilientes dans une crise ?

Les crises se suivent et sont toutes différentes. Celles que nous vivons actuellement sont d’autant plus complexes qu’elles cumulent conflits armés et perturbations économiques, sociétales et sanitaires. C’est le moment de se pencher sur l’analyse rétrospective que McKinsey avait faite lors de la crise de 2007.

Environ 10 % des 1 100 entreprises étudiées sur 12 secteurs d’activité se sont montrées particulièrement résilientes : elles ont non seulement résisté à la crise, mais ont aussi prospéré à cette occasion.

Qu’ont-elles fait pour réussir cette prouesse ? La plupart se sont très rapidement donné les moyens d’être flexibles. Dès les premiers signes de la crise, elles ont assaini leur bilan en se désengageant d’activités peu performantes et en réduisant leurs dettes. Cela leur a donné les moyens de passer la crise en maintenant une situation financière soutenable, puis de saisir les opportunités offertes par le rebond du marché.  Elles se sont aussi concentrées sur la réduction de leurs coûts de production, tout en maintenant leurs dépenses liées aux ventes et au support administratif. La flexibilité opérationnelle a joué un rôle important, avec la renégociation de contrats plus souples et l’élargissement des sources d’approvisionnement.

Dans un contexte de crise, investir dans la flexibilité semble être toujours un bon premier mouvement pour faciliter la résilience de son organisation.


Source : Bubbles pop, downturns stop, Martin Hirt, Kevin Laczkowski, Mihir Mysore, McKinsey Quarterly, mai 2019.

Essai gratuit

Découvrez des Synthèses Manageris gratuitement et sans engagement !

Essayer

Toutes les publications

Explorer

×

Essai gratuit

Découvrez des Synthèses Manageris gratuitement et sans engagement !

Je découvre

(1) Cochez cette option pour laisser une trace sur votre ordinateur afin de ne plus afficher cette fenêtre. Ce système de trace est basé sur les cookies. Ces fichiers ne peuvent en aucun cas endommager votre ordinateur, ni l'affecter d'aucune façon, vous pourrez les supprimer à tout moment dans les options de votre navigateur.