Hitotsubashi on Knowledge Management

Hitotsubashi on Knowledge Management

Un état des lieux de la création de savoir.

Auteur(s) : Ikujiro Nonaka, Hirotaka Takeuchi

Éditeur : John Wiley & Sons

Date de parution : 2004

L'avis de manageris

Cet ouvrage s'inscrit dans la lignée du best-seller The Knowledge Creating Company cosigné par Nonaka et Takeuchi. Il constitue un rappel des théories des deux auteurs sur la création de savoir, mais aussi une réflexion sur leurs implications dans un monde où la mondialisation et l'informatisation peuvent, paradoxalement, compliquer la création de savoir. Le livre est constitué d'une compilation d’articles rédigés par des professeurs de l’université de Hitotsubashi, où enseignent Nonaka et Takeuchi. Plutôt qu’un fil conducteur clair, il propose une succession d’éclairages sur différents aspects de la création de savoir. Le caractère hétéroclite ou répétitif qui en découle ne facilite pas la lecture. Mais l’ouvrage est en cela fidèle à l’un des principes qu’il défend : la pluralité des approches face à un même problème. C’est au lecteur qu’il revient de confronter et de synthétiser ces différents points de vue, et d’entrer ainsi dans une véritable démarche de création de savoir. - Pour les auteurs, c’est l’aller-retour permanent entre une forme tacite et une forme explicite qui permet la création de savoir. Ce mécanisme, ainsi que les différents modes de transmission du savoir, est décrit aux chapitres 2, 3 et 5, avec des exemples comme le robot boulanger de Matsushita, NEC ou Canon. - Tout aussi nécessaire est un mode de pensée dialectique, qui s'efforce de réconcilier ce qui semble a priori incompatible. Vous trouverez aux chapitres 1 et 4 de longs développements sur ce thème, que vous pourrez compléter par l’exemple de l’université de Hitotsubashi, au chapitre 12. - Pour des conseils plus concrets sur la façon de favoriser la création de savoir dans votre entreprise, vous irez aux chapitres 6, 7 et 8. Centrés sur l’importance de l’organisation et le rôle du manager, ils s’appuient sur la notion de ba, lieu par excellence de la création de savoir. Leur propos est illustré par les exemples de Sony, Olympus ou Toyota. Le chapitre 11 est un complément intéressant, au contenu plus théorique et aride. - Les chapitres 9 et 10 tentent d’appliquer les principes de la création de savoir à des processus comme la prise de décision stratégique ou la construction d’une marque. Si le chapitre 9, avec l’exemple de la Toyota Lexus, donne quelques conseils concrets, le chapitre 10, très conceptuel, ne s’adresse qu’aux spécialistes des théories marketing.