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Courage

Pourquoi faire son lit le matin ?

Pourquoi faire son lit le matin ?

Dans cet excellent discours prononcé lors de la remise des diplômes de l’Université du Texas, l’amiral William McRaven partage les leçons de son expérience dans les forces spéciales de de la marine américaine.

Parmi celles-ci, il décode pourquoi « pour changer le monde, il faut commencer par faire son lit le matin », racontant le stress de l’inspection des dortoirs le matin. L’exigence extrême des instructeurs des forces spéciales pouvait sembler incongrue à des jeunes qui voulaient s’aguerrir. En quoi un lit parfaitement au carré allait-il les y aider ? Il a fini par comprendre le sens de cette tâche apparemment futile. Cette première réalisation du matin encourage à entamer une autre tâche plus ardue, qui à son tour en entraîne une autre, etc. C’est ainsi que l’on parvient à accomplir beaucoup en une journée. Les grandes réussites commencent par de petites choses, qu’il ne faut pas négliger. Sans compter que si votre journée ne se déroule pas comme prévu, vous aurez toujours la satisfaction de retrouver un lit bien fait !

Un discours inspirant, que l’on soit ou non amateur d’uniformes.

 

Source : Discours de remise des diplômes à l’Université du Texas, Amiral William H.  McRaven, 2014.

Surveiller ses anticipations anxieuses

Surveiller ses anticipations anxieuses

« Nous sommes souvent plus effrayés que blessés ; et nous souffrons de l'imagination plus que de la réalité », observait Sénèque. La philosophie stoïcienne nous rappelle que la façon dont nous vivons une situation n’est pas seulement le reflet des événements. Elle est aussi liée à ce que nous imaginons qu’il pourrait se passer. Or si nos peurs ne se réalisent pas toujours, le simple fait de les avoir imaginées se paie immédiatement, sous forme d’anxiété, de stress, voire de paralysie.

Ce livre nous invite à prendre conscience de ce biais, et à redoubler de vigilance lorsque le futur est incertain ou que nous ne contrôlons pas la situation. C’est alors le moment de faire une pause, voire d’en parler avec une personne qui saura garder de la distance, comme un coach ou un ami extérieur à ce contexte anxiogène : quelle est la probabilité que le scénario du pire, sur lequel vous craintes se focalisent, survienne ? Quelle est la part de fantasme issue d’une projection de vos peurs ? Sur quoi avez-vous le contrôle, ici et maintenant, sur lequel vous gagneriez à vous concentrer ?

Une approche éprouvée pour éviter de s’infliger dès aujourd’hui une souffrance réelle pour des dommages futurs hypothétiques.

 

À lire : Le petit livre du stoïcisme, Jonas Salzgeber, éd. La Comédie Française, 2022. 

Réhabiliter les regrets

Réhabiliter les regrets

Près de la fin de sa vie, Édith Piaf chantait : « Non, rien de rien, non, je ne regrette rien... ». Comme elle, beaucoup ont érigé en philosophie de vie le fait d’aller de l’avant et de savoir se détacher du passé. Mais est-ce vraiment une bonne idée ?

Dans ce livre passionnant, à la fois simple et instruit, Daniel Pink réhabilite les regrets. De fait, ceux-ci sont universels. Ils font partie de notre palette naturelle d’émotions et de ressentis. Comme chaque émotion négative, ils ont une fonction. Si nous regrettons d’avoir laissé un conflit s’envenimer ou de n’avoir pas eu le courage de prendre un risque qui aurait pu être payant, il est probable qu’affronter ce regret et en tirer les leçons nous aidera à faire de meilleurs choix par la suite. Surtout, nos regrets les plus forts et les plus persistants sont riches d’enseignements. Il est parfois difficile de déterminer quelles sont nos valeurs fondamentales – au-delà d’un catalogue évident de beaux principes auxquels chacun ne peut qu’adhérer. Écouter ses regrets fait apparaître en négatif ce à quoi nous attachons une haute importance.

Une invitation à un travail d’introspection prometteur.


Source : The Power of Regret, Daniel H. Pink, éd. Penguin Publishing Group, 2022.

Apprivoiser sa vulnérabilité; avoir le courage d’être imparfait

Apprivoiser sa vulnérabilité; avoir le courage d’être imparfait

On dit souvent que l’intelligence émotionnelle est un bien meilleur signe prédictif de réussite professionnelle que l’intellect – et, avec elle, notre capacité à nouer des relations de confiance avec nos interlocuteurs. Pour autant, nous sommes prompts à nous placer sur la défensive – ne serait-ce qu’en raison de ce que l’on appelle le biais de négativité. Rappelez-vous cet entretien d’évaluation où vous avez été félicité pour 12 qualités et réussites, et où votre manager a souligné un point d’amélioration… Et que gardez-vous en tête? Des ruminations sur cette imperfection, le plus souvent.

Brené Brown a étudié pendant 10 ans cette notion de vulnérabilité. Elle a identifié schématiquement deux catégories de personnes : celles qui croient vraiment en leur valeur (et pensent qu’elles méritent qu’on les apprécie); et celles qui s’interrogent sur leur valeur, et se demandent si elles méritent vraiment d’être appréciées. Ces dernières trouvent les relations interpersonnelles plus difficiles, bien sûr. Comment basculer dans la première catégorie? La clé est d’avoir le courage d’accepter que l’on soit imparfait. Et même, de faire de nos vulnérabilités une caractéristique distinctive, voire un atout.

Une belle invitation à lâcher prise sur notre quête chimérique de perfection.


Source : Le pouvoir de la vulnérabilité, Brené Brown, TEDxHouston, www.ted.com, décembre 2010.

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