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Les personnalités toxiques ont-elles plus de chances d’accéder au pouvoir ?

Les personnalités toxiques ont-elles plus de chances d’accéder au pouvoir ?

On associe parfois l’accession au pouvoir à des caractéristiques personnelles négatives telles que l’agressivité, l’égoïsme, la manipulation. Qu’en est-il dans l’entreprise ? Les personnalités désagréables, qui dominent les autres et privilégient leur intérêt personnel au détriment de l’intérêt collectif, ont-elles plus de chance d’accéder à des positions de pouvoir ?

C’est à cette épineuse question que se sont attaqués des chercheurs de Berkeley, en menant deux études auprès de centaines d’étudiants en master et MBA. Ils leur ont fait passer un test de personnalité pour évaluer leur tendance à être « désagréables » (agressivité, égoïsme, manipulation). Puis ils ont évalué leur niveau de pouvoir dans leur entreprise quatorze ans plus tard. Leur conclusion : il n’existe aucun lien de corrélation entre une personnalité égoïste ou agressive et un niveau de pouvoir élevé. Et cela reste vrai que l’organisation se caractérise par une culture compétitive ou coopérative.

En effet, ces personnalités toxiques sont généralement sous-performantes sur d’autres stratégies tout aussi importantes pour progresser dans une organisation, notamment les comportements altruistes – qui montrent aux autres que nous sommes mus par l’intérêt général et non par des visées personnelles. Une nouvelle rassurante pour nos mécanismes de régulation sociale, mais qui ne nous exonère pas de la responsabilité de surveiller et de sanctionner les comportements inacceptables.

 

Source : People with disagreeable personalities (selfish, combative, and manipulative) do not have an advantage in pursuing power at work, Cameron Anderson, Daron L. Sharps, Christopher J. Soto, Oliver P. John, Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS), août 2020.

Faut-il faire de l’humour au bureau ?

Faut-il faire de l’humour au bureau ?

À l’ère de la « coolitude » au travail, faire des blagues semble bienvenu pour réduire le stress, capter l’attention, renforcer la proximité avec ses interlocuteurs. D’autant plus que l’on prône l’authenticité : si vous êtes drôle, pourquoi vous empêcheriez-vous de le faire savoir ?

Dans les faits, ce n’est pas si simple. Une équipe de l’Université d’Arizona a étudié les effets positifs et négatifs de l’humour sur le lieu de travail. Il en ressort que ces effets dépendent, bien sûr, du type d’humour, mais aussi en grande partie de qui en est à l’origine.

On découvre notamment que l’humour a tendance à renforcer les stéréotypes. Ainsi, un trait d’humour sarcastique est plus souvent considéré comme drôle s’il émane d’une personne de type caucasien, et plus souvent interprété comme agressif s’il émane d’un Afro-Américain. De même, un homme drôle est perçu comme plus compétent, là où une femme qui plaisante voit son image de compétence se dégrader.

Être drôle, oui, mais avec prudence…

 

Source : Gender and the Evaluation of Humor at Work, Jonathan B. Evans, Jerel E. Slaughter, Aleksander P. J. Ellis, Jessi M. Rivin, Journal of Applied Psychology, février 2019.

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