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Avez-vous fait votre analyse SWOT en matière de géopolitique ?

Avez-vous fait votre analyse SWOT en matière de géopolitique ?

Les événements géopolitiques peuvent grandement affecter l’entreprise. La guerre en Ukraine en est une triste illustration. Ses répercussions économiques sont nombreuses : fermeture de succursales dans certains pays, désorganisation des chaînes logistiques, tensions sur certaines matières premières, flambée des coûts…

Mais attention : sous l’effet de la crise, on oublie facilement que tout changement ouvre aussi de nouvelles possibilités. Par exemple, l'invasion de l'Ukraine par la Russie, en perturbant le marché européen de l'énergie, a accéléré la transition vers les énergies renouvelables. Quand les paramètres qui régissaient un secteur sont soudain bouleversés, c’est le moment de s’interroger. Ce qui constituait une différenciation marginale sur le marché peut-il devenir un atout à exploiter ? N’est-ce pas le moment de ressortir des cartons un projet d’innovation abandonné faute de rentabilité ? De même, les contraintes sur les chaînes d'approvisionnement favorisent l'émergence de zones géographiques pivots, telles que l'Inde et le Vietnam. N’est-ce pas le moment de s’y implanter ? Quand une crise surgit, il faut bien sûr se préserver – mais aussi savoir s’affranchir du pessimisme ambiant en explorant activement les possibilités ouvertes par le nouveau contexte.

Source : Black swans, gray rhinos, and silver linings: Anticipating geopolitical risks (and openings), Andrew Grant, Ziad Haider, Anke Raufuss, McKinsey, février 2023.

Penser à imiter la nature

Penser à imiter la nature

Qu’ont en commun la chouette, le pingouin et le martin-pêcheur ? Tous trois ont inspiré une innovation technologique majeure, le Shinkansen. En effet, quand les ingénieurs de Japan National Railways se sont vu confier la mise au point d’un train capable de relier Tokyo et Osaka en deux heures trente, ils se sont heurtés à un problème épineux : la vitesse provoquait à l’entrée des tunnels un effet de déflagration acoustique bien supérieur aux normes autorisées ! Pour trouver la solution, ils se sont tournés non pas vers de la recherche fondamentale, mais vers les solutions adoptées et affinées au fil des siècles par les espèces animales confrontées à des enjeux similaires. Ainsi, l’aérodynamisme du corps du pingouin a guidé le design des wagons. Les ingénieurs se sont aussi inspirés des micro-dentelures des plumes des chouettes, qui rendent leur vol silencieux, pour dessiner les pantographes qui relient le train à la ligne électrique, réduisant encore le bruit. Enfin, la forme du bec du martin-pêcheur, qui lui permet une pénétration dans l’eau à haute vitesse, a inspiré la forme du nez de la locomotive.

Cette anecdote illustre la puissance du biomimétisme. Plutôt que toujours chercher l’innovation de rupture, ne gagnerait-on pas à imiter ce qui se fait de mieux dans l’existant, en particulier dans la nature ?

 

Source : Evolutionary Ideas, Sam Tatam, éd. Harriman House, 2022.

S’autoriser à mêler gravité et légèreté

S’autoriser à mêler gravité et légèreté

Quand la situation est grave, vaut-il mieux se montrer sérieux pour souligner l’importance de l’enjeu, ou introduire une touche de légèreté pour aider les équipes à surmonter cette période difficile ?

Début 2020, un confinement mondial est instauré pour tenter d’endiguer l’épidémie de Covid-19. Connor Diemand-Yauman, co-dirigeant de l’ONG Merit America, doit animer son premier meeting virtuel avec l’ensemble de l’organisation. Les personnes sont épuisées et très stressées ; l’ambiance est tendue. Au moment de passer la parole après sa brève introduction, il fait semblant de laisser par mégarde son écran actif. Tout le monde peut alors le voir rechercher dans Google : « Que disent les dirigeants inspirants dans les moments difficiles ? ». Ce trait d’humour a immédiatement détendu l’atmosphère. Il a contribué à nourrir le dynamisme des équipes face aux circonstances.

Bien sûr, l’humour reste à manier avec prudence. Il ne s’agit pas de rire aux dépens des autres ou de donner l’impression que l’on prend la situation à la légère. Néanmoins, il est démontré que le rire soude les groupes. Au niveau individuel, il libère un cocktail d’hormones qui apaise et énergise. Des effets précieux, d’autant plus quand les temps sont durs.  À vous de jouer !

Source : Why great leaders take humor seriously, Jennifer Aaker, Naomi Bagdonas, TEDMonterey, janvier 2022.

Penser sa carrière comme un book créatif

Penser sa carrière comme un book créatif

Dans L’âge de déraison, Charles Handy envisageait dès 1989 que nos carrières ne soient plus linéaires, mais se constituent par assemblage de divers emplois. De fait, les Américains changeaient en moyenne trois fois d’emploi dans une carrière en 2007 ; ce chiffre est monté à sept fois en 2010, pour atteindre douze à quinze fois en 2019 !

Cette évolution est à la fois dynamisante et déroutante. Comment rendre compte de sa carrière de façon cohérente malgré cette diversité d’expériences ? L’auteur de The Art of Work, Jeff Goins, conseille d’y penser comme un portfolio d’artiste : chaque œuvre d’art a sa valeur propre et constitue un accomplissement en soi. Mais, rassemblées, elles montrent la singularité de l’artiste et son évolution. De même, chaque expérience dans sa carrière, même sans lien apparent avec les autres, possède sa valeur propre et contribue en même temps à définir l’identité professionnelle de la personne.

Pour en parler, repérez une ligne directrice : quelles compétences, quel savoir-être ou quel savoir-faire avez-vous exploités et développés dans chacun des postes que vous avez occupés, et en quoi vous rendent-ils unique ?

 

Source : Career Change: The Questions You Need to Ask Yourself Now, Laura Sheehan, TEDxHanoi, juin 2018.

Faut-il rendre obligatoire le mentoring ?

Faut-il rendre obligatoire le mentoring ?

Les programmes de mentoring font souvent partie de la palette d’outils à la disposition des collaborateurs pour accélérer leur carrière. Si leur valeur au niveau individuel est incontestable, qu’en est-il en termes de retour sur investissement pour l’entreprise ? Une étude menée sur des nouveaux arrivants d’un centre d’appels montre que les programmes fonctionnant sur la base du volontariat ont un retour sur investissement nettement moindre que ceux qui sont obligatoires, même si ces programmes ne durent que de quelques semaines.

En cause, un biais de recrutement des participants : les personnes qui demandent à bénéficier de ces dispositifs montrent souvent déjà un haut niveau d’auto-motivation et une conscience de leur perfectibilité. Ils profitent donc du mentoring, mais ils auraient probablement trouvé un autre moyen de progresser. Au contraire, les collaborateurs moins lucides sur leurs compétences ou moins motivés se portent rarement volontaires. L’impact sur leur courbe de progression serait pourtant bien plus élevé, et donc l’impact sur la performance collective démultiplié.

Un enseignement à garder en tête au moment de concevoir vos programmes de mentoring.

 

Source : Why Your Mentoring Program Should Be Mandatory, Harvard Business Review, septembre-octobre 2022.

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